La France est l’un des pays au monde où les femmes utilisent le plus la pilule (environ 50%). Les comprimés renferment des hormones qui agissent sur les ovaires en stoppant temporairement leur fonction d’ovulation.
Donc, si aucun ovule n’est produit, les spermatozoïdes ne pourront pas le féconder. Nous allons vous exposer dans cet article l’ensemble des informations à connaitre lorsque l’on veut choisir sa pilule contraceptive de façon efficace.
Sommaire de l'article
Il existe 3 catégories de pilules contraceptives:
- La pilule contraceptive mini-dosée: (oestroprogestative) ou combinée renferme deux types d’hormones: un progestatif de synthèses et un œstrogène (l’éthinylestradiol), dont le dosage varie entre 10 à 50 microgrammes selon la marque de la pilule. C’est la contraception la plus appréciée et la plus utilisée par les femmes en France, car on la trouve facilement parmi les différentes références présentes dans les pharmacies.
- La pilule contraceptive micro-dosée: (progestative) ne possède qu’une seule hormone: le progestatif. Elle ne renferme pas d’œstrogènes. Il y a différents types de progestatif 75 mg de désogestrel ou de lévonorgestrel. Les comprimés sont pris en continu, c’est-à-dire tous les jours sans interruption.
- La pilule contraceptive séquentielle: C’est une plaquette qui renferme deux types d’hormones dans des comprimés différents. Les comprimés qui se trouvent au début de la plaquette renferment de l’œstrogène, le 7ème jusqu’au 14ème (dépendamment de la pilule) sont des comprimés combinés, car il y a un ajout d’hormone progestative. Elle imite donc le cycle menstruel naturel de production des hormones.
Action de la pilule contraceptive sur le corps et sur les règles:
La pilule contraceptive minidosée a une triple fonction:
- Premièrement, elle agit directement sur les ovaires en empêchant l’ovulation qui produit tous les mois des ovules.
- Deuxièmement, les hormones agissent sur le mode d’action de la muqueuse utérine qui a comme rôle de créer un écosystème idéal pour l’ovule afin qu’il se fixe sur la paroi de l’utérus donc, la fécondation ne sera plus possible.
- Troisièmement, elle agit à l’entrée du mécanisme de reproduction en empêchant les spermatozoïdes d’arriver au col de l’utérus donc les sécrétions qui sont les glaires cervicales ne seront plus propices pour leur laisser le champ libre.
Quelle pilule contraceptive microdosée ou minidosée choisir ?
L’atout principal de la pilule contraceptive minidosée est qu’elle est capable de rendre les menstruations moins abondantes, moins longues et moins douloureuses.
Et c’est le contraire qui arrive avec la pilule contraceptive microdosée qui a comme principal inconvénient de perturber les règles. Cette dernière occasionne l’absence totale des menstruations, des petits saignements aléatoires ou des règles qui arrivent tous les mois.
Cependant, c’est la pilule qui convient le plus aux fumeuses et aux femmes qui ont des problèmes de santé comme le diabète, le cholestérol, l’hypertension artérielle, la phlébite ou les antécédents d’embolie. Elle est adaptée aussi aux femmes qui viennent d’accoucher ou qui allaitent. Pour la pilule contraceptive séquentielle, elle est prescrite dans certains cas après une IVG par curetage.
Nous vous conseillons de prendre un rendez-vous avec votre médecin traitant ou votre gynécologue pour effectuer un examen poussé et étudier tous vos antécédents familiaux afin de déterminer ensemble quel est le meilleur moyen de contraception adapté à votre profil.
La prise de la pilule contraceptive:
Lorsque vous prenez une pilule contraceptive, surtout pour la première fois, c’est un peu comme une contrainte et non un moyen de vous faciliter la vie. Mais pour que ce ne soit pas compliqué, suivez bien la démarche, et essayez de vous y habituer en vous référant à ces quelques règles. Tout d’abord, il faut savoir que la pilule peut se présenter en une plaquette de 21 ou de 28 comprimés. La première est la pilule mini dosée, et la deuxième concerne les 2 types : mini dosée ou micro dosée.
La plaquette de 21 comprimés:
Si vous avez une plaquette de 21 comprimés, commencez la prise le premier jour des règles. Vous devez vous souvenir de ce jour, car il sera aussi celui de la plaquette suivante. Pour l’administration, c’est un comprimé par jour pendant 21 jours consécutifs à heure fixe. L’idéal pour éviter les oublis est d’instaurer un rappel sur le téléphone, surtout si vous êtes tête à l’air ou si c’est votre première pilule contraceptive orale. Quand vous arrivez au 22ème jour, faites un arrêt de 7 jours, car c’est la période où les menstruations apparaissent. Au bout du 8ème jour d’arrêt, reprenez en ouvrant une nouvelle plaquette, le jour doit être le même que celui du début.
La plaquette de 28 comprimés:
Pour la plaquette de 28 comprimés, la démarche est la même que celle avec 21 comprimés. Prenez à heure fixe les 28 comprimés, cependant, il ne faut pas faire la période d’interruption de 7 jours. Les menstruations apparaîtront quand vous entamerez les 7 derniers comprimés de la plaquette, ce sont des placebos (c’est à dire qu’ils ne contiennent aucune substance active, mais il faut impérativement les prendre pour poursuivre le cycle et commencer la plaquette suivante au bon moment). C’est utile si vous êtes tête à l’air ou si un rappel ne suffit pas pour vous rappeler qu’il faut prendre la pilule. Le 8ème jour, c’est le commencement d’une nouvelle plaquette. Il n’y a donc aucun arrêt avec ce type de pilule.
Les questions sur les avantages et les inconvénients:
La plupart des pilules contraceptives ont un avantage d’être bien tolérées. Toutefois, il faut compter en moyenne 3 cycles pour savoir si elle convient ou non à votre organisme. Après cette période, si les effets persistent, consultez votre professionnel de santé pour éventuellement envisager un changement de pilule contraceptive, voire l’utilisation d’un autre moyen contraceptif.
On entend ça et là des idées reçues, des idées toutes faites, qui bien souvent ne sont que mensonges et inexactitude. Voici un petit condensé des questions que les femmes se posent le plus souvent lorsqu’elle sont face à la prise de la pilule contraceptive.
La pilule contraceptive et la prise de poids:
La pilule contraceptive ne favorise pas la prise de poids, et c’est encore moins avec les pilules nouvelles générations avec des dosages revus, mais elles augmentent l’appétit. Si vous mangez un peu trop, vous pourrez adopter un équilibre alimentaire plus rigoureux, et après 3 mois, tout reviendra à la normale. S’il y a une prise de poids, elle sera minime.
La pilule contraceptive et le tabac:
Pilule contraceptive et tabagisme ne sont pas faits pour être ensemble, néanmoins, ce n’est pas impossible ni interdit.
C’est une question d’habitude, d’antécédents et d’âge. Si vous êtes une grande fumeuse avec des antécédents et des contre-indications dévoilées, optez pour une pilule contraceptive micro-dosée qui présente moins de risques.
Si vous avez moins de 35 ans et sans antécédents ou contre-indications particulières, prenez la pilule normalement, mais il faut faire régulièrement des consultations et des bilans de santé chez le médecin. Si vous avez dépassé 35 ans, le mieux est de changer de méthode de contraception, une contraception non combinée ou non hormonale.
La pilule contraceptive et la dépression:
Beaucoup de femmes affirment être déprimées ou dépressives quand elles sont sous pilule.
Des études ont démontré que parmi toutes les femmes dépressives ou en dépression, deux fois plus d’entre elles étaient sous contraceptif hormonal (patch, implant, pilule contraceptive). Il faut savoir que la pilule ou la prise d’oestroprogestatif n’est pas le seul facteur qui cause la dépression, surtout si vous ressentez déjà de l’anxiété, de l’angoisse, du stress ou si vous êtes déjà en état dépressif. Les femmes avec des antécédents dépressifs sont les plus touchées aux effets dépresseurs de la pilule contraceptive. Il est rare que les épisodes dépressifs puissent être ressentis chez les femmes qui n’ont pas de problème de dépression. Aussi, si les changements d’humeur causés par les hormones peuvent occasionner la dépression, ce sont surtout des modifications marginales, mais notoires du corps de chez certaines femmes (acné, perte de la libido, prise de poids) qui sont les facteurs entraînant la dépression.
Il est important de noter que ce sont les hormones dans la pilule contraceptive qui interfèrent avec d’autres éléments dans l’organisme. La vitamine B6 est cruciale sur l’humeur, car son rôle est de synthétiser d’autres substances comme la dopamine ou la sérotonine. Ce sont des neurotransmetteurs qui ont un impact sur l’humeur dite « heureuse ». Pourtant, l’œstrogène des pilules contraceptives empêche cette vitamine de conserver son rôle. C’est pour cela qu’il y a une carence en vitamine B6 et un déséquilibre des neurotransmetteurs donc, une baisse d’humeur.
Afin de combattre les effets dépresseurs de la pilule contraceptive, vous pourrez manger des aliments riches en vitamine B6. Une bonne consommation signifie 50 mg par jour. Parmi les aliments à privilégier, notons les poissons plus particulièrement le saumon, les viandes, celles du bœuf ou de l’agneau, car leur foi en est très riche, les céréales complètes et le riz complet. Pour accentuer les effets de la vitamine B6 et pour améliorer les actions d’antidépresseurs, n’hésitez pas à associer ces aliments avec un apport important en magnésium. Vous trouverez facilement des eaux pleines de magnésium comme Hepar ou Contrex. Afin de baisser les troubles de l’humeur, un complément de 200 mg de magnésium est amplement suffisant.
La pilule contraceptive et la libido:
Il y a beaucoup de divergence à ce sujet, et les études scientifiques réalisées ne montrent aucun consensus. Si 20 à 40 % des femmes qui prennent la pilule contraceptive l’affirment, c’est parce qu’elles subissent directement le mode d’action de la pilule qui stoppe la production de testostérone par les ovaires, le taux chute de 50 %. Pourtant, c’est l’hormone qui est impliquée dans le désir sexuel. Donc, les femmes qui d’ordinaire sans pilule constatent leur libido monter en milieu de cycle vont ressentir les effets de cette baisse de testostérone. Aussi, les femmes sous pilule à climat oestrogénique constateront une baisse de la libido, car elle agit directement sur la testostérone. Concernant les femmes qui affirment connaître une augmentation de la libido, c’est à cause du sentiment de liberté et de la baisse des craintes qui pèsent sur elles.
La pilule contraceptive et l’acné:
À ce sujet, tout dépend de la nature du progestatif et du profil de la femme qui prend la pilule.
Pour les pilules de première et de deuxième génération, le progestatif est plus proche de l’androgène, le responsable des caractères masculins et de l’augmentation de l’acné. Pour les femmes avec un profil oestrogénique (règles abondantes, seins qui tirent et gonflent, lourdeurs aux jambes), elles prendront la pilule à climat progestatif afin qu’elles ne subissent pas les effets acnéiques de l’hormone.
Mais pour les femmes avec un profil progestatif (acné et pilosité), elles opteront pour une pilule à climat oestrogénique, dont la nature progestative est la drospirénone. C’est une hormone qui a un effet anti-androgénique important et donc, qui aura un effet majeur sur la basse de l’acné. Il faut savoir que les pilules micro-dosées progestatives peuvent favoriser l’apparition de l’acné ou des problèmes de peau, surtout si vous y êtes sujette.
Sachez enfin que la pilule contraceptive Diane 35 est en premier lieu un médicament prescrit pour soigner l’acné. Ses propriétés contraceptives en font l’une des pilules les plus utilisée chez les jeunes femmes.
La pilule contraceptive et le risque de cancer des ovaires:
La pilule contraceptive diminue le risque d’attraper un cancer des ovaires. Une récente étude a démontré que 200 000 femmes ont évité le cancer de l’endomètre grâce à la prise de la pilule combinée oestrogénique. L’effet bénéfique de la progestérone empêche la division cellulaire anormale et le développement de cancer de corps de l’utérus, et cet effet protecteur dure même si on arrête la pilule contraceptive combinée. Cette dernière est aussi donnée afin de combattre les kystes des ovaires. Elle est également très efficace contre les maladies d’inflammation pelvienne, c’est-à-dire toutes les infections sexuellement transmissibles qui touchent le système reproducteur et qui sans traitement favorisent la stérilité. Elle combat aussi les symptômes liés à l’endométriose comme les douleurs menstruelles intenses causées par le reflux du sang des règles de l’utérus vers le ventre ainsi que la dysménorrhée, les douleurs dans le bas ventre pendant les règles. Enfin, elle baisse aussi le risque d’anémie.
La pilule contraceptive et la thrombose:
En prenant la pilule contraceptive, le risque de thrombose existe, mais il est faible. La thrombose est la formation d’un caillot sanguin dans la veine. Elle peut se former dans la veine secondaire ou dans la veine profonde, l’artère principale, et la boucher. On parle de phlébite quand ce caillot empêche le sang d’aller vers le cœur. S’il arrive à se détacher, il est emmené dans la circulation normale pour terminer jusqu’aux poumons qui comprennent de petits vaisseaux, et ils ne le laisseront pas passer. Quand c’est bouché, le sang ne circule plus et n’alimente plus les poumons, c’est ce qu’on appelle l’embolie pulmonaire. Le risque thromboembolique à l’origine d’accidents cardio-vasculaires, de phlébite et des embolies pulmonaires peut être augmenté par la prise de la pilule contraceptive. Cependant, ce risque est limité et rare en l’absence de facteurs graves. Le point sur ce sujet sera vu un peu plus bas.
Les générations des pilules contraceptives:
Quatre générations de pilule contraceptive existent, mais la différence se limite au dosage et à la nature des progestatifs qui les composent. Mais cette catégorisation renvoie aussi à l’évolution dans le temps, la qualification en matière de risques et les effets indésirables. D’ailleurs, l’apparition des générations successives de pilule ne vise qu’à réduire les effets secondaires.
Les pilules contraceptives de première génération
Elles sont très dosées en œstrogènes, la nature du progestatif est la noréthistérone. Parmi leurs effets indésirables notons, le gonflement des seins, les nausées et les migraines avec risque de troubles vasculaires. La seule pilule de première génération commercialisée et remboursée par la sécurité sociale est Triella (également appelée Loestrin). (La Noréthistérone est utilisée aujourd’hui pour les femmes qui veulent retarder les règles naturellement.)
Les pilules contraceptives de deuxième génération
Elles font référence au progestatif employé, le lévonorgestrel. Elles visent à diminuer les effets indésirables des pilules de première génération. Minidril, Leeloo Gé, Adepal, Daily Gé et Tronordiol sont parmi les plus utilisées et les plus prescrites par les médecins. Microgynon, Leeloo et Minidril sont les pilules de deuxième génération les plus vendues dans l’hexagone, car elles sont bien tolérées. Elles ont toutes un climat progestatif, ce qui fait qu’elles sont adaptées aux femmes présentant des dysménorrhées: des règles douloureuses avec des ménorragies et des hyperménorrhées, un fort volume et une durée plus longue.
Les pilules contraceptives de troisième génération
Elles ont un dosage en progestatif dérivé synthétique (désogestrel, gestodène, dienogest et norgestimate). Elles baissent significativement les effets secondaires liés aux nausées, à l’acné et aux douleurs au niveau des seins. Ainsi, elles sont plutôt à climat oestrogénique contrairement aux pilules de deuxième génération. Elles sont parfaites pour les femmes qui ont tendance à développer facilement de l’acné donc, celles ayant un profil progestatif. Les pilules comme Diane 35 sont d’abord un traitement contre l’acné. Pour la pilule Mercilon, elle est efficace contre l’acné tout en agissant contre l’endométriose. Concernant Cerazette, c’est une pilule de troisième génération, mais ce n’est pas une pilule combinée oestroprogestative. C’est une pilule progestative qui n’est pas faite pour les femmes ne supportant pas les œstrogènes.
Les pilules contraceptives de quatrième génération
Elles renferment un progestatif de synthèse de dernière génération (chlormadinone ou drospirénone). En plus d’être faiblement dosées en hormones, elles sont très efficaces contre les effets indésirables liés à l’acné. Il y a par exemple Jasmine qui a des effets diurétiques efficaces dans la baisse de la rétention d’eau de l’hypertension ou Qlaira qui renferme une hormone œstrogène naturelle tout en apportant un soin à l’écosystème utérin et vaginal et qui lutte contre l’acné.
Les risques, les effets secondaires et les contre-indications:
Les pilules contraceptives ont engendré beaucoup de polémiques, leur efficacité et la limitation des effets indésirables sont importantes, mais leurs inconvénients et les risques sur la santé le sont encore plus. D’après l’Agence nationale de sécurité des médicaments, les pilules de troisième génération seraient responsables de thromboses veineuses avec un risque allant de:
- 0,5 à 1 femme pour 10.000 non utilisatrices de pilule
- 2 femmes pour 10.000 utilisatrices de pilule oestroprogestative de deuxième génération
- 3 à 4 femmes pour 10.000 utilisatrices de COC* à base de désogestrel ou de gestodène (troisième génération) ou à base de drospirénone.
* COC: Contraceptif Oral Combiné
Néanmoins, le risque de thrombose veineuse pour les femmes en gestation est de 6 cas pour 10 000 femmes. D’ailleurs, la Commission européenne a imposé le maintien de la vente suite à une enquête faite entre 2013 et 2014 par l’agence européenne du médicament. La conclusion de l’étude était que le risque est élevé chez les femmes plus de 30 ans souffrent d’obésité. En général, la contraception oestroprogestative est l’origine la plus fréquente de thrombose veineuse chez les femmes.
En clair, aucune pilule contraceptive n’éloigne le risque à part les pilules progestatives avec une seule hormone, les micro-dosés. Un renforcement de contraintes lié à leur utilisation, à leur prescription et à une meilleure information sur les contre-indications accompagne de cette remise à plat. À noter qu’une pilule de troisième ou de quatrième génération ne sera pas donnée en première intention par un médecin. Il pourra le faire après avoir vérifié les risques de thrombose par rapport à patrimoine social, génétique et familial.
En résumé, les pilules contraceptives toutes générations confondues présentent un risque de thrombose vu qu’elles stimulent la coagulation sanguine. Le risque est doublé pour les pilules de troisième et de quatrième génération. Avant d’en prendre, il faut écarter tous les facteurs de risques et respecter les contre-indications. Les risques concernent les accidents vasculaires cérébraux et pulmonaires. Ci-après les contre-indications relatives à ces risques:
- Les antécédents, les risques ou l’existence de thrombose, d’embolie pulmonaire, de phlébite.
- Les antécédents, les risques ou l’existence d’accidents cardio-vasculaires.
- Les antécédents, les risques ou l’existence d’hypertension artérielle.
- Les antécédents, les risques ou l’existence de cancer du sein et du col de l’utérus.
- Certaines femmes auto-immunes.
- Les anomalies génitales en rapport à des pertes de sang récurrentes et inexpliquées.
- Les antécédents, les risques ou l’existence de maladies ou d’infections graves du foie comme l’hépatite.
- Les femmes en gestation et en allaitement.
- L’âge.
- Le tabagisme.
- L’obésité.
- Le diabète et le taux de glycémie aigu (lipides et glucides).
- La prise d’autres traitements comme les barbituriques et les somnifères, la rifampicine et les anti- épileptiques, la griséofulvine pour les mycoses des cheveux, des ongles et de la peau, certains anticonvulsifs, certains antiasthmatiques et certains médicaments contre la tuberculose.
Le mode de vie est également un facteur de risques avec les méthodes contraceptives, et cela demande une surveillance accrue:
La liste n’est pas exhaustive, le mieux est d’en parler rapidement au médecin, surtout si le traitement est de longue durée. Pour vous orienter vers la pilule qui convient mieux à votre organisme, le médecin vous demandera de faire des bilans, des tests et des recherches de risque de thrombose ou tout autre facteur de risque. Au final, peu importe le type de pilule que vous prenez, il faut faire régulièrement un suivi médical et gynécologique pour détecter rapidement les risques. Cela concerne les examens des seins et de l’utérus, l’examen métabolique sur les taux de lipides et de glucides et la surveillance de la tension artérielle.
Est-ce que la pilule contraceptive est vraiment efficace ?
Oui, la pilule contraceptive est efficace. Il y a une efficacité objective quant à la fabrication, à la composition et au mode d’action de la pilule, mais également une efficacité subjective qui est en rapport avec le comportement de l’utilisatrice. Ainsi, son mode d’administration doit être bien respecté: la périodicité de la prise des comprimés et les oublis répétés. Il faut savoir que la pilule protège dès le premier comprimé et pendant tout le cycle même pendant la période d’interruption.
Les données statistiques permettent de juger facilement de l’efficacité des pilules contraceptives. Ces études recensent le nombre d’utilisatrices tombées enceintes malgré la prise de la pilule dans les conditions optimales. Le taux est de 99 %. Même s’il y a des oublis et des erreurs, le taux est toujours très élevé: le taux d’efficacité de la pilule oestroprogestative est de 96 %, et la pilule progestative est de 99 %. Il faut savoir que les taux d’efficacité de toutes les pilules contraceptives sont mesurés chaque année grâce à l’indice de Pearl, qui permet de savoir combien de femmes sont confrontées à une grossesse non désirée lors de la première année de prise de la pilule (généralement l’année pendant laquelle les risques sont les plus élevés).
Que faire en cas d’oubli ?
L’oubli de pilule contraceptive arrive à tout le monde, et diverses raisons peuvent occasionner cette situation comme l’impossibilité de rentrer chez soi, les évènements imprévus, le stress, le changement de sac le matin… Les raisons tout comme les opportunités sont nombreuses. Mais pour que l’efficacité de la pilule soit conservée, il faut réagir vite et avoir les bons réflexes, toutefois, en fonction de la pilule que vous utilisez. Il faut savoir que les démarches à suivre et les actions à entreprendre varient du type de pilule : progestative, oestroprogestative, 21 ou 28 comprimés, nombre de placebos… N’hésitez pas à consulter notre page spécialement dédiée à cette question: Que faire en cas d’oubli de pilule ?
Pour la pilule mini-dosée:
Pour un oubli de MOINS de 12 heures
Prenez le comprimé oublié dès que vous constatez l’oubli, et avalez le prochain comprimé normalement, mais aussi le reste de la plaquette. Ne paniquez surtout pas, car vous continuez toujours d’être protégée.
Pour un oubli de PLUS de 12 heures
Dès que vous vous apercevez de l’oubli, prenez immédiatement le comprimé, et les suivants comme d’habitude. Cependant, un oubli supérieur à 12 heures est à risque. Vous n’êtes plus protégée à 100 % d’une éventuelle grossesse. Il est important de penser à des solutions.
Si vous avez eu une relation sexuelle pendant les 5 jours précédents l’oubli, le mieux est d’avaler une pilule du lendemain. Si vous avez eu un acte sexuel 7 jours après l’oubli, utilisez un préservatif en plus de votre pilule contraceptive.
En utilisant une pilule contraceptive, d’autres éventualités sont également à considérer. Si vous la prenez tout en étant malade, il est possible que vous ayez des vomissements ou des diarrhées. S’ils apparaissent 4 heures après l’administration du comprimé, ce dernier peut-être évacué et non encore assimilé par l’organisme. C’est un risque alors, il vaut mieux reprendre un autre comprimé immédiatement.
Pour la pilule micro-dosée:
Pour la pilule micro-dosée, la fourchette de tolérance est minime. Il faut suivre les indications ci-après et les appliquer que ce soit un oubli inférieur ou supérieur à 3 heures, mais non pas 12 heures.
Le tableau récapitulatif des pilules contraceptives:
Vous trouverez ci-dessous un tableau qui vous permettra de connaître d’un simple coup d’œil la classification d’une pilule de contraception.
Les contraceptifs et les pilules contraceptives remboursées:
Afin que toutes les femmes puissent facilement accéder à la contraception, plusieurs méthodes sont remboursées par la Sécurité sociale depuis 1974, ajouté à cela le renforcement et la simplification d’accès pour les mineurs depuis l’année 2001. À noter que la plupart des mutuelles prennent en charge le reste qui n’est pas remboursé par la Sécurité sociale. Toutefois, avec plus d’une cinquantaine de marques de pilules, beaucoup ne sont pas remboursées.
Voici les taux de remboursements des différents moyens de contraception disponibles actuellement sur le marché (mise à jour effectuée le 20 février 2017)
- 80 % pour la stérilisation.
- 65 % pour certaines pilules de première et de deuxième génération, et pour la troisième génération, c’est uniquement Désobel G, mais aussi l’implant, l’injection, le dispositif intra-utérin et la pilule d’urgence.
- 10 % pour le diaphragme.
- Aucune prise en charge pour certaines pilules, les préservatifs, les patchs, les anneaux vaginaux, les spermicides ou encore les capes cervicales.